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Aurélien Eyquem, lauréat du prix Bretagne Jeunes Chercheurs 2011 dans la catégorie "Identités, patrimoine, lien social, gouvernance"

le 6 décembre 2011

ENS Rennes

Ancien élève de l'ENS Cachan, Aurélien Eyquem a préparé l'agrégation d'économie et de gestion à l'antenne de Bretagne de l'École normale supérieure de Cachan.

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Après un DEA à l'Université de Paris 1, il est revenu en Bretagne pour réaliser sa thèse à l'Université de Rennes 1, sous la direction de Jean-Christophe Poutineau, alors directeur du département Économie - Droit - Gestion de l'ENS Cachan - Bretagne.  Il est aujourd'hui maître de conférences à l'École normale supérieure de Lyon.

C'est pour sa thèse "Asymétries, ajustements conjoncturels et persistance d'hétérogénéités au sein de l'Union économique et monétaire" qu'il a mené au sein de l'équipe « Macroéconomie et finance » du Centre de recherche en économie et management (CREM) qu'il s'est vu décerner le 1er prix du Prix Bretagne Jeunes Chercheurs dans la catégorie « Identités, patrimoine, lien social, gouvernance » le mardi 6 décembre 2011 à Rennes.

Résumé :
En dépit d'une intégration économique et financière très avancée, une forte hétérogénéité des performances macroéconomiques caractérise toujours l'Union Économique et Monétaire (UEM). Dans cette thèse, on propose plusieurs explications permettant de comprendre cette situation. À partir des outils théoriques et empiriques de la nouvelle macroéconomie internationale, on cherche à évaluer le coût de ces hétérogénéités, à en comprendre les causes et l'on s'interroge sur la capacité des politiques conjoncturelles à les réduire.

Afin de mener ce projet, la thèse s'appuie sur des modèles qui prennent en compte diverses sources de diffusion asymétrique des chocs. Dans le premier chapitre, on s'intéresse au rôle des imperfections sur les marchés des biens et services et sur les marchés financiers. Elles sont prises en compte en supposant l'existence de biais en faveur des biens nationaux dans les structures de consommation et de production et en supposant que les marchés financiers sont incomplets. On montre que les gains liés à une réduction des asymétries sont importants et équivalents à une augmentation de 0.6% à 1% de la consommation permanente au sein de l'UEM et qu'une meilleure intégration commerciale est susceptible d'accroître les asymétries de diffusion dans certains cas.

Dans le second chapitre, on s'interroge sur la capacité des politiques budgétaires nationales à réduire les asymétries de diffusion. D'un point de vue théorique, on montre qu'elles le pourraient. D'un point de vue empirique, les contraintes institutionnelles dont elles font l'objet au sein de l'UEM ne leur permettent pas de jouer ce rôle. Une réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance serait, à ce titre, susceptible de générer des gains de bien-être.

Enfin, le dernier chapitre s'intéresse à la diffusion asymétrique de chocs symétriques dans un modèle à trois pays, dont deux forment une union monétaire. Les asymétries de diffusion proviennent d'asymétries dans les degrés de rigidités nominales ou dans le degré d'ouverture au commerce extrazone. Comme dans le premier chapitre, la conclusion théorique selon laquelle une meilleure intégration commerciale et/ou une meilleure intégration des processus productifs suffisent à réduire les asymétries de diffusion des chocs est invalidée dans plusieurs cas.
Thématique(s)
Recherche - Valorisation, Vie de l'École
Contact
Aurélien Eyquem

Mise à jour le 5 mai 2015